Doit-on choisir entre serious game et simulation réelle ? Les simulations 100% digitales fleurissent depuis quelques années et engendrent de nouvelles attentes en termes d’interactivité, de ludisme et d’accessibilité. Rappelons ici que les serious games de simulation combinent une intention sérieuse (pédagogique) avec un environnement d’apprentissage reposant sur les ressorts ludiques du jeu vidéo. Ils permettent ainsi de transmettre un savoir pratique de façon différente et mémorable.
Sont-ils une niche ou un futur phénomène de masse ? Ici, nous aborderons le serious game en tant qu’ exergame. C’est à dire un jeu sérieux reposant sur une logique de simulation et qui a pour objectif d’entrainer le joueur à accomplir certaines tâches.
Les caractéristiques du serious game de simulation
Il convient de rappeler dans un premier temps les caractéristiques du serious games de simulation.
- Un but
- Des règles
- Donne un feedback au joueur
- Permet la compétition
- Participation pas forcément volontaire
Les quatre premiers éléments sont communs avec un jeux vidéo standard. En revanche, sa participation n’est pas forcément volontaire. Souvent, il fait partie d’un cours obligatoire ou d’une formation interne à l’entreprise.
Plus facile à mettre en place qu’une simulation réelle grandeur nature…
Outre ces caractéristiques générales, le serious game de simulation propose des défis qui sont souvent plus faciles à mettre en place à grande échelle qu’une simulation réelle. Par exemple, un exercice de réponse des services d’urgence à une attaque terroriste nécessite une centaine d’acteurs, des éléments de décors et du matériel à mettre en place pour être crédibles.
… Mais parfois une expérience sensorielle plus limitée
Le serious game peut offrir une alternative sûre et économique, tout en restant convaincant et crédible. L’expérience de simulation qu’offre un serious game sera d’autant plus immersive qu’elle s’opère en réalité virtuelle. Ainsi, le jeux sérieux permet au joueur d’exercer son sens de l’observation et de l’interprétation (données visuelles et auditives) et de mesurer sa vitesse de réaction. Par contre, ce type de jeu peut limiter l’expérience car ne permet pas au joueur d’exercer ses autres sens. C’est à dire l’odorat, le goût et le toucher, qui pourraient influencer sa réaction.
Personnalisable, il peut être répété à l’infini
En revanche, il présente l’avantage non négligeable de pouvoir être répété à l’infini, et donc permettre à l’apprenant de progresser à son rythme. De plus, les jeux sérieux peuvent être paramétrés pour offrir une courbe d’apprentissage différente en fonction des joueurs, avec des challenges de différents niveaux. Ils peuvent offrir également des occasions de compétition et de collaboration avec d’autres joueurs, ce qui soutient l’émulation pédagogique.
Une remise en mémoire de gestes qu’on pensait maîtriser
Outre l’apprentissage, les jeux sérieux permettent de se remémorer les bons gestes et réflexes. Par exemple, le jeu CINACity permet de réapprendre les gestes de premier secours tout en s’amusant autour de huit situations d’urgence. L’objectif n’est pas de remplacer la formation en Prévention et Secours Civiques de niveau 1 (PSC 1) dispensée par la Croix-Rouge, mais plutôt de rafraîchir la mémoire aux détenteurs du diplôme.
Ce jeu, qui a montré son efficacité en augmentant le taux de rétention des connaissances, est jouable sur la plateforme Curapy.
En conclusion, les serious games ne remplacent pas les simulations réelles mais complémentent celles-ci. Ils offrent une alternative crédible, flexible et parfois moins coûteuse que les exercices en environnement réel.
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